Abandon : Taux de présence record à la SPA

Nouveau triste record à la SPA cette année avec 11% de présence en plus d’animaux par rapport à l’an dernier. Sur les trois derniers mois, plus de 11.000 animaux ont été abandonnés à la SPA… L’association tire la sonnette d’alarme car elle n’est plus en mesure d’accueillir de nouveaux animaux ou de s’occuper des signalements d’animaux maltraités. En été, un animal de compagnie se fait abandonner toutes les 3 minutes… Ces deux dernières années ont connu une forte hausse. Car, pendant le confinement, de nombreux chiens, chats et animaux de compagnie (NAC) ont été achetés sur un coup de tête.

Que faire pour lutter contre l’abandon ?

L’idée du permis d’adoption

Il s’agirait d’un questionnaire à choix multiple. Il mettrait en avant la volonté de l’adoptant à prendre soin de l’animal dans n’importe quelle circonstance. Mais aussi de faire prendre conscience du coût et du temps qu’implique l’adoption etc… Selon lui, « ce n’est pas pour embêter les français mais pour les responsabiliser ».

Ce permis pourra être octroyé dès lors de l’obtention du QCM et si la personne est majeure. En revanche, à la moindre faute avec l’animal (mauvais traitement ou abandon par exemple) ce permis sera supprimé provisoirement ou définitivement.

Le bémol de cette initiative est que l’on peut repasser le test de façon illimitée jusqu’à obtenir le score attendu…

Stéphanie Slusarek, directrice d’un refuge pour animaux s’est exprimée sur l’idée du permis animalier, selon elle « c’est un bon commencement, mais il faut aller plus loin ». Pour elle, il serait judicieux d’introduire une formation obligatoire avant l’adoption d’un chat ou d’un chien. Celle-ci permettrait aux personnes n’ayant jamais été responsables d’un animal de se rendre compte des besoins réels de l’animal et de l’investissement que cela implique pour veiller à son bien-être.

Selon Caroline, propriétaire d’animaux de compagnie, « les chiens, comme les chats, ne sont pas que des boules d’amour. Ce sont aussi des soucis, il faut penser qu’il sera malade, qu’il aura son caractère. Donc, oui, prendre un animal, ça se réfléchit longtemps à l’avance. »

Enfin, pour Isabelle Gharbi-Terrin, avocate spécialisée dans la cause animale, la mesure concernant l’augmentation de la sanction liée à l’abandon animal est une excellente initiative. Cela permettrait d’avoir un réel effet dissuasif.

Et vous, que pensez-vous de cette éventuelle réforme instaurant un permis pour l’adoption animale ?

La loi punit l’abandon et la maltraitance

Abandonner son animal est puni de 45.000€ d’amende et passible de trois ans d’emprisonnement. Les peines ont été alourdies en 2021 par le gouvernement pour faire face à ce fléau. Dans la loi française, c’est un acte de cruauté au même titre que la maltraitance. Et pourtant : nous, français, sommes champions d’Europe dans ce domaine… Aujourd’hui, nombreux sont les hôtels acceptant les animaux, les plateformes de garde comme Animaute pour trouver quelqu’un qui garde votre animal avec des solutions adaptées à tous les budgets…

La loi peut prononcer également, les peines complémentaires suivantes :

• Interdiction, définitive ou non, de détenir un animal
• Interdiction, pour 5 ans maximum, d’exercer l’activité professionnelle qui a permis de préparer ou d’effectuer l’abandon.

Dans certaines circonstances, l’abandon est autorisé : changement professionnel, incapacité physique liée à des problèmes de santé… Mais dans ce cas, il faut faire un dossier, expliquer ses raisons, organiser le dépôt de l’animal dans un refuge et donner une compensation financière.

du meilleur à venir grâce aux associations

Certaines associations ont pointé les responsables de l’achat compulsif. Créer une image « d’animal jouet » en les mettant en vitrine ou en donnant la possibilité de les commander sur internet est contraire à la rationalité qu’il faut avoir avant d’acheter un animal de compagnie. L’abandon est souvent lié à un manque de réflexion et de connaissance des contraintes avant achat, générés par ces pratiques marchandes. Après des années de sensibilisation contre ces pratiques, les animaleries auront interdiction de vendre des chiens et chats à partir du 1er janvier 2024. Une autre victoire est la restriction de la vente en ligne des chiens et chats à cette même date !

Grâce aux associations, les seuls autorisés légalement à vendre un chien ou chat seront les éleveurs professionnels et les refuges acceptant les dons.

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